Le Conseil fédéral a autorisé des projets expérimentaux de vente légale de cannabis à un nombre restreint de consommateurs. En Suisse romande, le canton de Genève et la ville de Lausanne ont obtenu l’autorisation de lancer chacun un projet. Notre association propose une politique différente. Nous avons publié à ce sujet une lettre parue dans la Tribune de Genève et d’autres médias.

Notre point de vue

Les effets néfastes du THC (la substance psychoactive du cannabis) sur la santé tant psychique que physique sont largement connus des spécialistes et scientifiquement prouvés depuis des années. Dès lors, une distribution contrôlée est-elle vraiment nécessaire et les arguments avancés sont-ils réellement pertinents ?

En Suisse, nous avons la Loi fédérale sur les stupéfiants qui dresse les grandes lignes de la politique à mener par la Confédération et les cantons. Ce sont les quatre piliers : a) prévention, b) thérapie et réinsertion, c) réduction des risques et aide à la survie, et d) répression. Cette loi suit une logique évidente.

La définition du mot prévention est : voir venir un danger et prendre les mesures nécessaires pour l’éviter. Les piliers b), c) et d) ne sont nécessaires que pour ceux à qui on a fait croire que la consommation de drogues était une solution ou alors un amusement sans conséquences ; et pour ceux qui en font une activité criminelle afin de s’enrichir ou de détruire une société.

Les parents, les enseignants, les éducateurs, la grande majorité des médecins et même des spécialistes des problèmes de la drogue affirment qu’il n’y a pas assez de prévention. Pourquoi n’y a-t-il pas de véritable prévention dans les écoles, à part quelques exceptions ? Ce serait pourtant simple d’introduire ce sujet dans des cours de biologie, par exemple. Cela ne surchargerait pas les programmes et ne demanderait pas de budget supplémentaire.

Notre association Dites Non à la Drogue a donné récemment des conférences dans des écoles aux élèves de 12 à 18 ans. Les retours de ces élèves montrent qu’ils apprécient les informations claires et factuelles que nous exposons, leur permettant de comprendre le sujet. À partir de là, le choix est entre leurs mains. À la fin des conférences, la plupart disent ne pas vouloir prendre de drogues ou vouloir arrêter d’en consommer. D’où moins de risques d’accident de la route, de problèmes de santé physique et mentale, de drames familiaux et sociaux.

Pourquoi chercher des solutions complexes plutôt que d’appliquer la loi ?