Un fait divers, juste avant Noël, en France… Un samedi soir, à Montpellier. Un véhicule s’engage dans un rond point. A l’intérieur, se trouvaient un couple et son bébé de 7 mois. Ils préparaient leur premier Noël…
Le véhicule a été soudainement percuté par une autre voiture qui suivait. Le bébé n’a pas survécu. Interpellé, le jeune conducteur est placé en garde à vue au commissariat de Montpellier. Non, il n’a pas bu. En revanche, il est contrôlé positif au cannabis.
En France, le cannabis au volant, c’est environ 500 morts par an, soit un accident mortel sur huit… Malheureusement, les statistiques d’accidents dus au cannabis sont largement sous-estimées à cause du fait que le THC quitte la circulation sanguine très rapidement et se loge dans les tissus graisseux du corps.
En 4 ans, le nombre d’accidents corporels liés au cannabis a augmenté de 40%. Sachant que la présence de drogue dans les accidents n’est renseignée que dans 2 cas sur 10, la réalité est largement sous-évaluée … En 5 ans, les condamnations pour «conduite en ayant fait l’usage de stupéfiant» ont été multipliées par plus de 4.
Officiellement, la principale cause de mortalité c’est l’alcool. Mais pour les moins de 27 ans, le cannabis intervient dans plus de la moitié des accidents mortels. Les consommateurs sont généralement convaincus que le cannabis n’affaiblit pas leurs capacités.
De plus, les dangers du cannabis au volant sont décuplés quand il y a aussi consommation d’alcool, ce qui signifierait que pour? accepter le cannabis il faudrait…interdire l’alcool !
Si le THC (substance active contenue dans le cannabis) n’est plus détectable dans le sang passé 4h, il n’est pas pour autant absent de l’organisme. En effet, il se loge alors dans les tissus graisseux. Et l’organe le plus riche en graisses (lipides) se trouve être justement… le cerveau !
En réalité, le THC sera encore détectable dans les urines pendant plusieurs semaines, preuve qu’il était bel et bien dans l’organisme.
L’altération du comportement sous l’emprise du cannabis ne se limite donc pas aux quelques heures suivant la consommation. Mais la personne s’y habitue, elle « compense » dans son comportement et croit qu’elle est en pleine possession de ses moyens alors que ce n’est pas le cas.
Sous l’emprise de stupéfiants, le cerveau fonctionne par séquences. Dans le cas présent, le chauffard peut très bien avoir les yeux ouverts, arriver derrière une voiture à l’arrêt et la percuter.
Quelques fractions de secondes qui, au volant, enlèvent une vie humaine et font basculer une famille dans la détresse.